Barbara Strozzi naît à Venise 1619 dans la maison de Giulio Strozzi, poète vénitien très en vue, et rédacteur de livrets pour ses amis compositeurs d’opéra. Elle en est probablement l’enfant illégitime, née de son union avec Isabella Garzoni, servante de la maison. Très jeune, Barbara montre des aptitudes pour la musique et son père l’encourage à chanter, puis à composer. Giulio Strozzi reconnaitra tardivement Barbara, et lui permettra de se produire au sein de son Académie, en tant que cantatrice et interprète de ses propres compositions. Elle est vite reconnue, dans les cercles des humanistes qu'elle fréquente, comme une excellente interprète et une compositrice de grand talent.

Entièrement dédiée à la musique vocale profane (madrigaux, cantates, ariettes) et sacrée, bon nombre de ses œuvres sont écrites sur un livret de G. Strozzi. Entre 1644 et 1664, elle publie à Venise huit volumes de pièces vocales à une ou plusieurs voix, accompagnées par le continuo ou par un petit ensemble instrumental.

Sa production écrite cesse inexplicablement dans les dernières années de sa vie : aucune œuvre n’est publiée après 1664. Or sa disparition ne survient que treize ans plus tard à Padoue, au terme d’une maladie de quelques mois. Mère célibataire de quatre enfants, Barbara Zrtozzi est la première compositrice professionnelle dans l'histoire de la musique. Elle fut également la compositrice la plus prolifique de musique vocale profane publiée à Venise à l'époque, avec plus de 125 oeuvres à son actif.

Pour écouter quelques unes de ses compositions :

Que si puo fare : https://www.youtube.com/watch?v=1F458aC_FUM

La querelle des cinq sens : Il contrasto de cinque sensi

Arrête ton pas : Ferma il piede

Et une courte vidéo, en anglais, sur Barbara Strozzi : La Sérénissima